Depuis
quelques mois déjà, je suis un observateur obligé, mais, néanmoins
attentif de la turpitude du genre humain. Oublié l’épisode
récent du miroir, pourtant, à nouveaux, un chapitre semble se
construire, comme une suite obligée .
Récemment,
une détonation me réveille, comme précédemment, une douleur
intense irradie mon cou, très fatigué, j’ai l’impression de
flotter sur un nuage aux senteurs délicates, sans doute du lilas
avec une note de muguet aussi.
Une
bouche difforme monochrome et floue est incrustée au milieu du
miroir que je suis à connaître, elle s’anime. Je distingue le
mouvement des lèvres, le discours me semble plus calme que la
précédente fois.
Toujours
cette voix d’outre tombe, impressionnante dans son intonation
ganguoresque.
Je
suis le miroir du temps qui passe, je me trouve si loin, mais je
veille sur toi et les tiens me dit-elle !
Tu
diras à qui tu sais ceci : Qu’impressionné par ses actions,
sans cesse contrariées, ses incertitudes et doutes, ces motivations
mises à mal, son abnégation bousculée parfois. j’ai décidé de
forcer le destin, très bientôt ses actions seront facilitées, ses
contraintes atténuées.
N’oublie
pas ma malédiction, laisse moi où je suis, j’ai vu tant de
vilaines choses que je mérite le repos éternel.
Cette
fois, je suis épuisé, incapable de me lever, c’est au matin que
je constate un gros hématome au cou, le fameux impact de bille de
chasse.
Depuis
quelques jours, la trace n’est plus. Alors me reste l’incertitude
d’un cauchemar ou la continuation d’une prédiction !