jeudi 11 mars 2010

Edito du Père JASSE - Directeur acte deux !...



Trois jours plus tard je suis à nouveau à l'enseigne, le matin,
ce détail est important là, les baguettes farinées sont à présent
en excédent de poids.
Hélas, trois balances annoncent des poids différents, mon étalon est
imparable, irréfutable, aucune contestation n'est possible.
Il y a maintenant quatre bonnes minutes que je suis à attendre le
directeur, dans le hall d'entrée de la GS, au milieu des chariots qui vont et qui viennent.
Devant moi, une publicité de carton vente les qualités des derniers
films argentiques rescapés de la fureur numérique, l'affiche tourne sur son
axe de sustentation, machinalement, j'utilise l'objet comme d'un pendule et,
bientôt je devine, les caméras tournées vers moi, les zooms activés, je sais le
boss scrutant les écrans vidéo, je sais qu'il va arriver par le magasin .
En effet, quelques instants plus tard, l'homme arrive, venant de la salle de
contrôle, il se présente à moi courtois et jovial.
Déjà il répond à mes griefs téléphoniques, il essaye de minimiser les faits,
attribuant à des impondérables techniques aléatoires les incidents de poids.
Très vite, il met en doute la valeur de mes pesées alors, j'assène la réponse,
expliquant que les mesures proviennent des ses propres balances dont trois
affichent des indications douteuses, il feint l'étonnement, je sors ma
boite de pesons et lui propose de vérifier avec moi mes dires, il décline
l'invitation, se retranchant derrière son prestataire poids et mesures qu'il va contacter rapidement, je devine qu'il renonce à me parler déssiccation, évaporation
et autres dates et heures de fournée.
Maintenant, c'est moi qui mène le débat, je profite de l'instant pour lui signaler quelques anomalies constatées dans les produits techniques, à ses réponse, je comprends qu'il n'est qu'un manager, les chiffres,
ses seules compétences.
Je sens l'homme tendu alors, avant de partir, sur le ton de la confidence,
je glisse à son oreille quelques informations, il se redresse comme défait,
puis, il me dit: Vous m'inquiétez!
Désormais, il sait que je sais ce que lui même ignorait jusqu'à cet instant
mais, sait-il que mon thermomètre laser revient d'étalonnage prochainement,
que ses surgelés n'ont qu'à bien se tenir car, en ce domaine, la chaine du froid
c'est sacré?
Quant'à moi, je sais que si je dois revoir ce directeur là, il aura la délicatesse
de me recevoir dans son bureau, cette fois, et les autres si nécessité.


C'est ce que j'en pense !... Et vous ?


Le père JASSE.

mercredi 10 mars 2010

Edito du Père JASSE - Appelez le directeur !...



Le proverbe dit: Chassez le naturel, il revient au galop, c'est ainsi
qu'avec mes réflexes, je suis amené à opérer une vérification
dans une grande surface de ville.
J'arrive de bonne heure, je sais où je vais et, me dirige vers le rayon
boulangerie, j'ai constaté depuis quelques temps des anomalies.
En effet, très souvent, la baguette farinée ne pèse pas le poids qui est
affiché sur l'étal.
Ce jour là, c'est le bingo®, la plupart des produits ne font pas les 250 grs
je prends le temps de vérifier sur les balances réservées à la clientèle
et, constate que le différentiel poids moyen est de 17 gr, en défaveur du client.
À présent, je hèle une employée en jupe et chemisier à l'enseigne, vous
savez, de celles qui ont un téléphone à la mains et un autre à la ceinture
et qui s'agitent en tous sens pour donner l'illusion d'efficacité par leurs gesticulations.
Il m'est difficile de l'intercepter, je parlemente, finalement, elle accepte
de contacter la direction, palabres, questions, réponses, le temps s'écoule
long pour me voir répondre que le directeur est en réunion,
il m'est conseillé d'écrire.
Avant de partir avec mes pièces à conviction, je tente le dialogue au rayon
boulangerie, le responsable est en réunion aussi, je passe ainsi par trois autres interlocuteurs qui se déclarent aussi incompétents pour me répondre.
En, désespoir de cause, je m'adresse à l'accueil, après une longue attente,
une hôtesse essaye de contacter la direction et, à l'énoncé de mes griefs
la même réponse fuse: écrivez nous!
Ce jeu de poursuite ne me plait guère, pourtant j'ai l'habitude alors, je quitte
l'établissement et regagne la grande ville, en chemin, je distingue une cabine téléphonique, une rescapée encore en service, depuis celle-ci, j'appelle l'enseigne
le directeur est en réunion m'est-il répondu alors, je propose de publier mes
griefs et remarques sur Twitter® si je n'ai pas un contact avec ce directeur.
En quelques secondes, à nouveau le miracle de la communication se réalise,
comme très souvent, l'homme est en ligne, j'ai mon RDV.
À suivre prochainement.

C'est ce que j'en pense!... Et vous?
Le père JASSE.

mardi 9 mars 2010

Edito du Père JASSE - Renoncement ...

C'est désormais officiel ou, en passe de l'être, notre fleuron de l'aéronautique renonce à
surenchérir à l'appel d'offre des USA pour la fourniture de cent et soixante dix avions ravitailleurs
(les citernes volantes) incluant la rechange.
C'est un comble pour une entreprise qui avait déjà obtenu et signé le contrat d'attribution du marché mais, c'était sans compter sur le lobbying  de là bas et, les sénateurs US très remontés contre nous.
Vous savez, ces mêmes sénateurs qui ne veulent pas que nous vendions nos navires de type 'MISTRAL' à l'état Russe.
Alors, en rétorsion, je propose donc que nous vendions à nos partenaires Russes, non pas un, non pas deux mais, quatre de ces navires de soutien en prenant les dispositions pour que seulement deux de ces bâtiments soient construits sous licence.
Nos Combrailles et l'Auvergne aussi vont souffrir hélas,  fortement et durablement de cette perte de marché.
Et oui, le vers est dans le fruit, comme la 'perfide' qui veut toujours plus, assembler et construire les parties de nos aéronefs mais, lorsqu'il s'agit d'acheter ces mêmes avions, elle rechigne et, se tourne trop souvent de l'autre côté de l'Atlantique.
Pendant ce temps, notre attention est retenue par une pièce d'étoffe et une vulgaire patate venue elle aussi de là-bas.

C'est ce que j'en pense!... Et vous ?

Le père JASSE.